Manga

Éclat(s) d’âme – T. 2

« – Tu as pris une décision ? Pour la maison qu’on t’a confiée ?

– Ah, euh, pas encore…

– Je te comprends. Une fois que tu auras décidé, tu ne pourras plus revenir en arrière. Lance-toi quand tu te sens prêt, d’accord ? »

Yuhki Kamatani, Éclat(s) d’âme, T. 2, Éditions Akata, 2018, p. 52.

Motivations initiales

Le tome 1 nous avait convaincu, la question ne se posait donc pas de savoir si nous lirions le suivant… C’est chose faite !

Synopsis

Ce deuxième tome commence alors que Tasuku vient, à grand peine, d’exprimer pour la première fois le fait qu’il est amoureux d’un garçon, Tsubaki, qui est dans une autre classe mais avec qui il se retrouve parfois, parce qu’ils font tous les deux partie du comité des élèves.

Au salon de discussion, il rencontre Misora, le plus jeune membre. Celui-ci vient parce qu’il aime s’habiller en fille. Et, avec Misora, Tasuku se retrouve lui-même confronté à la difficulté qu’il peut y avoir à accepter l’autre et la différence.

Avis

> L’avis de T

Ce deuxième opus me laisse la même impression que le premier. Il s’agit d’une lecture qui amène à réfléchir, à se poser des questions. Il nous renvoie à nos propres clichés, à nos propres difficultés à accepter ce que l’on ne comprend pas… ce qui est toujours extrêmement utile !

La relation chaotique entre Misora et Tasuku permet en effet d’aborder de nouvelles questions, et montrent d’ailleurs que Tasuku lui-même, bien qu’il ait été confronté à l’incompréhension des autres, n’est pas naturellement ouvert à ce que Misora lui renvoie. C’est la preuve que c’est compliqué, et que cela nécessite un travail sur soi. Ne pas se laisser aller à sa première impression n’est pas un penchant naturel !

Misora est très jeune. Il a 7 ans. Et il est déjà confronté à des questions complexes. Qui, pour lui, ne se posent pas – pas encore ? – en termes d’identité sexuelle, mais plutôt en termes de ressenti. Misora, en effet, accepte ses émotions, il est en quête de liberté. Il veut pouvoir exprimer ce qu’il ressent, bien qu’il perçoive déjà la force, la lourdeur du regard social. Il est également très direct, ce qui met Tasuku assez mal à l’aise. Pourtant, on voit un lien se créer entre les deux. Mais on ne sait pas si ce lien permettra à chacun d’avancer dans sa propre histoire.

On le voit, l’enjeu et les questionnements soulevés par cette série s’approfondissent. Et on ne sait pas encore bien ou l’auteur va nous emmener… Il faudra attendre la suite pour le savoir !

Il y a encore des moments de flou, où on ne sait pas trop ce que l’on est censé comprendre. Mais la lecture reste toujours intéressante et agréable !

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