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Phobos 4

« Vous êtes douze. Douze, comme les jeunes gens catapultés voici trois ans à l’autre bout de l’espace, avec leur espoir comme seul bagage. Vous êtes seuls. Seuls, comme les pionniers isolés sous leur bulle de verre martienne, avec leur conscience pour seule boussole. Comme eux, vous allez devoir prendre une décision collective cruciale. Comme eux, vous allez devoir choisir ce qui est juste. »

Victor Dixen, Phobos 4, Robert Laffont, 2017, p. 294.

Motivations initiales

Ayant lu les trois précédents tomes, il fallait que nous terminions cette aventure martienne…

Synopsis

Nos pionniers préférés entament leur retour sur Terre à bord du vaisseau qui emmenait sur Mars les pionniers de la saison 2.

Ce retour sur Terre s’annonce compliqué… Même si Serena McBee a été déchue de la présidence et que ses pires secrets ont été percés à jour, elle est en fuite et prête à nuire à Léonor et aux autres pionniers. Un retour compliqué également du fait que nos pionniers embarquent avec eux leurs secrets martiens : la mort de Marcus, l’exécution téléguidée d’Alexeï par Kristen… Bref tout cela ne s’annonce pas simple !

Victor Dixen entame cet opus final avec de nombreuses questions qui tiennent en haleine le lecteur : le bébé de Kristen sera-t-il apte à vivre sur terre ? Et Mozart, l’enfant brésilien issu d’un gang ultra dangereux pourra-t-il quitter l’espace sans risquer que son œuf s’ouvre et entraine sa mort ?

Êtes-vous prêt pour un retour sur Terre rythmé de trahisons, d’angoisse et de culpabilité ?

Avis

> L’avis de C

Remontons un peu le temps… J’ai découvert – tardivement – Phobos grâce aux réseaux sociaux et j’avoue que face à l’engouement autour des deux premiers tomes, ma curiosité était en éveil. Nous avons profité de croiser Victor Dixen aux Imaginales 2017 pour franchir le cap. Face à la sympathie et l’accessibilité de l’auteur, nous nous sommes laissés séduire et sommes repartis avec le premier tome de cette saga.

Et cela a effectivement été l’occasion de découvrir cette série, très addictive… L’idée de départ de cette saga est extrêmement bien trouvée, l’auteur a vraiment une imagination débordante ! Ça se lit vite, ça se lit bien et on VEUT savoir la suite. Bref, on s’est laissé embarquer et on attendait le dernier tome de Phobos pour savoir la fin… Le style est très « cinématographique » : on imagine bien cette série mise à l’écran !

Alors… Comment vous expliquer la suite de cet avis – qui risque bien de m’attirer les foudres de certain(e)s – ?

Déjà, la surenchère sur les réseaux sociaux a été franchement pénible, et je dirais même soûlante – il n’y a pas d’autre mot -. Beaucoup de commentaires un peu niais, en mode « Phobos, meilleure série littéraire de tout les temps « , « Victor Dixen est un maître absolu « … Je ne crois pas que ce soit lui faire injure que de dire que, si Phobos est une bonne série, avec plein de bonnes idées, ce n’est tout de même pas le chef d’œuvre du siècle ! Du coup, je n’avais plus envie de lire le dernier opus : overdose de Phobos…

Mais parlons du fond. Une fois encore, l’auteur fait fort, il a une sacrée imagination, il tient le lecteur en haleine, car on sait que tout peut basculer d’un moment à l’autre avec nos pionniers : trahisons, mensonges, amour… Tout est réuni pour que le lecteur ne sente pas les choses arriver, et ça marche car jusqu’aux dix dernières pages, on ne sait pas quelle va être l’issue de cette histoire.

Malheureusement, pour ma part, c’est un peu le tome de trop – j’avais déjà eu ce sentiment à la fin du tome 3 – : certes on se laisse happer par l’expérience Phobos mais j’en ressors avec une sensation de too much.

Résumons : Phobos se lit vite et bien, regorge de secrets et de trahisons, c’est un bon moyen pour s’évader de la terre ferme. C’est efficace mais bon, clairement, ce n’est pas ce que j’appelle un chef d’œuvre littéraire : on ne peut pas comparer Phobos de Victor Dixen à Bakhita de Véronique Olmi, pour prendre un exemple récent, ou à Voyage au bout de la nuit, de Céline… Et, d’un point de vue cinématographique, comme je l’évoquais précédemment, cela reviendrait à mettre sur un pied d’égalité une série comme Vampire Diaries (efficace et très agréable à regarder) avec les chefs d’œuvre du cinéma des frères Coen ou de Hitchcock ! Mais je ne considère pas cela comme une critique : je n’ai pas l’impression que ce soit forcément l’objectif de Victor Dixen que de se mesurer à ces auteurs… j’espère en tout cas qu’il ne m’en voudra pas !

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3 réflexions au sujet de “Phobos 4”

  1. Je suis totalement d’accord avec toi, on en a trop fait avec cette saga (même si les lecteurs sont libres de crier leur émerveillement sur les réseaux sociaux, bien sûr ^^). Même si je reconnais qu’elle a de bons points positifs, elle a aussi ses défauts. D’ailleurs, le plus gros pour moi, comme tu l’as si bien souligné, c’est le côté too much, et pour tout (rebondissements, personnages, longueurs…).

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